Le Kirin Tor.

L’autre jour, Ladame me linkait toutes ses pièces de stuff pour que je vois comment qu’il était beau dans son T 7/T7.5 avec « un beau halo sur la tête, t’as vu comme je suis belle ? ».

Premièrement je doute qu’un ensemble complet, aussi magnifique soit-il, puisse rendre quelque chose sur un Réprouvé. Je ne dis pas çà pour vous les gars, mais honnêtement, les clavicules saillantes, les trous dans le dos au niveau de la colonne vertébrale et le dos vouté, ce n’est pas ce qu’il se fait de mieux en matière de classe.

Ensuite, alors que je me jetais sur le Ctrl pour accéder à la cabine d’essayage (depuis que je l’ai découverte, Ctrl est ma touche préférée dans WoW. J’aime bien m’habiller en druide et dès fois en paladin aussi. On a le cosplay que l’on mérite… Au secours, je suis vraiment une nolife.), je devais me rendre à l’évidence.
Gasp.
Ladame porte un ensemble dépareillé.

Bon, ce n’est pas honteux non plus, j’ai fait la même chose pendant de longues semaines avec ma robe T7.5 et mes épaulières T7, jusqu’à ce que je répare cette faute de goût la semaine dernière, gagnant non seulement une unité de couleur peu réjouissante mais néanmoins nécessaire, et 5 pauvres points de toucher qui m’ont fait hurler à la mort.

Je faisais donc remarquer à Ladame que sa tenue était fort peu assortie et qu’il ressemblait ainsi à un mannequin défilant pour Lacroix, la comparaison allant jusqu’au squelette apparent, bien sûr.
(Lacroix, messieurs, c’est çà http://www.christian-lacroix.fr/. Il aime bien mélanger les couleurs, là dans la cabane du pêcheur (voire se mélanger avec le pêcheur, si affinité)).

Ladame me fait alors remarquer que le T7.5, question coloris, est nettement moins classe que le T7, parce qu’il serait, je cite « trop flashy ».

Suite à quoi, bien sûr, je m’offusque (vous vous demandez où je vais avec une intro pareille, hein ?).
« Mais enfin, se sont les couleurs du Kirin Tor ! Tu devrais être fier de les porter, toi qui es mage ! »

De là ne m’est pas m’est venue l’idée de vous en parler, du Kirin Tor. De ses tenues violettes, de sa cité de Dalaran, de ses cookies, de son vin, de ses archimages, de sa grandeur, de ses héros, de son rôle passé présent et futur.
Sinon, je peux aussi vous faire un bilan de la fashion week : la tendance de l’été prochain sera le noir. Avec un peu de blanc. Et a priori, pour l’automne hiver 2009, les collants fantaisie seront de rigueur.
Vos femmes me remercieront plus tard.

Vous le savez sans doute, mais les Humains bâtirent leurs premiers empires dans le nord d’Azeroth, dans la région que nous appelons aujourd’hui les Hautes Plaines d’Arathi.
En ces temps reculés, le plus ancien et plus important de ces états était Arathor, dont la captiale, Strom, catalysait les esprits les plus brillants de l’époque.

Ainsi, tous les plus grands mages de la planète, du moins tous les plus grands mages humains de la planète, y avaient élu domicile.
Cependant, assez rapidement, la concentration de mages dans un si petit espace devint problématique. Expériences foireuses, querelles d’ego, duels à coup de pyro dans les rues…
Nos amis arcanistes, rapidement montrés du doigt, acquirent la certitude qu’ils seraient infiniment mieux tous seuls.
Empaquetant leurs fourbi magique, bon nombreux d’entre eux quittèrent Strom pour se rendre plus au nord, et chercher l’asile des Haut-Elfes, leurs maîtres de jadis, et avec lesquels ils avaient conservé de très bonnes relations.

Seulement les Elfes, pas non plus nés de la dernière pluie, mais plutôt de la toute première, réfléchirent à deux fois avant de laisser ces cinglés de mages humains s’installer à Lune d’Argent.

Ainsi, ils leur suggérèrent l’idée d’une ville qui leur appartiendrait en propre, et qui serait autant une cité qu’une université, bibliothèque, laboratoire, qu’ils pourraient diriger selon leur bon plaisir.

Voilà comment, en association avec la fine fleur des invocateurs elfes, les mages humains fondèrent la cité de Dalaran, qui devint rapidement sur Azeroth l’équivalent de Caltech.

La cité développa rapidement son petit écosystème, dans lequel les mages s’occupaient de trucs de mages, et les humains normaux passaient leur temps à trimer pour les approvisionner en matériau de base, comme l’eau, le pain, les bagels…
Cependant, tout fous dans leurs têtes qu’ils étaient, les citoyens de Dalaran déchainèrent un peu leur folie créatrice en surproduisant de l’énergie magique autour de la cité.

Comme une palamouche attirée par la Lumière, la Légion Ardente choisit donc cet endroit précis de la planète pour ouvrir des portails démoniaques et commencer l’invasion.
Les magocrates (sorte d’oligarchie gouvernante de la cité) appelèrent les Elfes à la rescousse, comme si ces derniers étaient capables de faire quelque chose… D’ailleurs, ils ne firent rien, mis à part pousser des cris et faire des moulinets de bras en miaulant qu’il fallait que les humains abandonnent la magie, que c’était pas croyable de voir des choses pareilles et que lorsque tout le monde serait mort, ils riraient bien.

Forcement, le discours ne plut que très moyennement aux magocrates qui se tournèrent alors vers une autre force susceptible de leur venir en aide : l’Ordre de Tirisfal.
Je ne reviendrai pas en détail sur la fondation de cet ordre, le rôle et les pouvoirs du Gardien, puisque tout vous a été détaillé dans « Medivh », il y a quelques temps.

Ce qui nous intéresse principalement ici fut une autre décision des magocrates. Considérant que l’idée selon laquelle abandonner la magie relevait de la folie pure, ces derniers décidèrent de combattre le mal par le mal. Afin d’alimenter les pouvoirs du Gardien, ils se lancèrent dans une grande compilation de tous les sorts et invocations existantes sur Azeroth.
Le groupe de mages qui fut assigné à cette tâche peut être considéré comme la première unité du futur Kirin Tor.

Avec le temps, le Kirin Tor devint de plus en plus puissant. La recherche constante de nouveaux sorts et autres objets magiques fit de ses membres des mages érudits, aventureux, souvent doués et polyvalents, qui gagnèrent rapidement le respect de leurs pairs.
De plus en plus de mages entrèrent dans cette organisation jusqu’à ce que les magocrates eux même se retrouvent tous ou presque issu du Kirin Tor.

Ainsi, la cité de Dalaran commença à se confondre dans ce qui n’était au préalable qu’une unité de recherche et rapidement, l’état calqua ses institutions sur celles de la secte.

Au sein du Kirin Tor, le membre de base est le mage, soumis à l’autorité des archimages.
Douze d’entre eux forment un conseil élu, représentant une sorte de chambre inférieure, subordonnée au conseil des Six, composé lui aussi d’archimages, mais désignés à ce poste par l’ancienneté.
Il s’agit là de l’organe supérieur de la secte, encore que celui-ci ne puisse prendre de décision qui ne soit pas validée par le conseil inférieur et vice versa.
Les Six prennent leurs décisions à la majorité. En cas d’égalité, les débats sont annulés et chaque membre prié de réfléchir quelques jours à sa position avant la tenue de la cession suivante.

Les Douze quant à eux, ont un rôle général plus complexe. S’ils participent aux débats, ils se sont surtout vus assignés des tâches spécifiques par les Six. Chacun d’entre eux se voit investi d’une mission comme collecter et analyser un certain type d’objet magique, ou suivre l’évolution d’un jeune et prometteur futur mage.

La tenue d’élection pour désigner les membres du conseil des Douze implique la création de partis au sein de la caste des mages. Jusqu’à récemment, on n’en recensait que deux principaux, l’Union des Mages et la Ligue des Sorciers.
Je reviendrai plus tard sur les nouvelles dynamiques apparues depuis le déplacement de la cité en Norfendre.

Le système politique est principalement basé sur le clientélisme. Les mages sont subordonnés à vie au même archimage, lequel peut, par son charisme et sa bienveillance, influencer le vote de ses mages clients ou tout simplement se créer une sorte de groupe de pression perso lui assurant un ascendant sur d’autre archimages plus scrupuleux.
Il ne faut pas non plus imaginer ce monde comme figé. Les mages peuvent mener dans leur coin leurs propres travaux, et demander à être dégagés de la tutelle d’un archimage si celui-ci dépasse les bornes (ce qui arrive excessivement rarement). De plus, grâce à leurs travaux ou leur talent, certains peuvent acquérir un grand pouvoir, non seulement au sein de leur caste, mais aussi dans l’organisation.

Le Kirin Tor s’est peu à peu imposé comme l’autorité suprême en matière de magie, se substituant en quelque sorte à Malygos, dont la folie ne lui permettait guère de gérer encore sa boutique.
La secte est ainsi capable de légiférer en matière magique, ainsi que de retirer ses pouvoirs à une personne qui en aurait fait un usage excessif.

Pourtant, malgré le succès à tenir éloignée la Légion Ardente, le Kirin Tor se casse méchamment les dents sur la principale mission.

Dalaran s’était très tôt pourvue d’un artefact puissant destiné à protéger la cité contre l’envahisseur. Et le Kirin Tor s’assigna pour mission de surveiller le fameux Œil de Dalaran contre les fous, les bandits (attention, référence inside).

Mais vous connaissez la règle. Si vous planquer un objet super puissant quelque part, il y aura toujours un petit rigolo pour essayer de venir vous le piquer. Ce n’est pas Frodon Saquet qui me dira le contraire.
Aussi, pendant la Deuxième Guerre, le chaman Ner’zhul eut vent de l’existence de l’Oeil et manda son second, Teron Gorefiend (plus connu dans le Temple Noir sous le nom de Fielsang) dans une mission de récupération.
Avec ses chevaliers de la mort 1.0, Gorefiend s’introduisit dans le saint des saints de Dalaran, la Citadelle Pourpre, et déroba l’Œil, avec la complicité d’un allié de circonstance, le Vol Noir.

Une fois revenu sur Draenor, Teron remit la relique à son chef qui s’en servi pour ouvrir ses fameux portails, vous savez, ceux qui ont fait exploser la planète et en on fait cet amalgame aujourd’hui improbable assurant une cohérence délirante aux paysages traversés.

Heureusement, un mage du Kirin Tor, Khagdar (dont le rôle dans la Seconde Guerre a été expliqué en partie dans « Les Sœurs Coursevent » et « les Orcs »), parvint à remettre la main sur l’Œil et eut juste le temps de le confier à un nain avant que Draenor n’explose.
Ne jamais faire confiance à un nain.
On ne sait pas où est l’Œil aujourd’hui. Sans doute dans une cave, entre deux tonneaux de bière, au sous-sol d’une taverne crasseuse de Kharanos.

Toi aussi, tu aimes le violet ? Tu rêves de faire partie de l’élite ? La magie n’a plus de secrets pour toi ?
Alors n’hésite plus ! Le Kirin Tor est fait pour toi !

Voilà, c’est à cela que devait ressembler le tract de recrutement du Kirin Tor au temps béni d’avant le Fléau.
A cette époque, tous les mages étaient bienvenus à Dalaran et l’accomplissement d’un travail de recherche, ainsi qu’une certaine habileté, suffisaient généralement à assurer l’entrée d’un postulant au Kirin Tor.

Résultat, tout le monde finit par en faire plus ou moins partie, ce qui eut le mérite de créer une vraie émulation des esprits au sein de l’organisation, mais aussi de donner à des gens mal intentionnés l’occasion de tripatouiller des pouvoirs susceptibles de produire de gros boum entre de mauvais mains.

Ainsi, si je vous dis qu’un type comme Kel Thuzad était membre, et que le Kirin Tor s’en est mordu les doigts par la suite, vous ne serez pas étonnés…

Depuis cette fâcheuse affaire, la secte est bien plus regardante sur son recrutement, évitant les enrôlements trop rapides.

Pendant longtemps, pour tous ceux qui ont connu ce monde avant Burning Crusade, Dalaran s’est surtout une bulle.

S’élevant au centre des ruines d’une cité comme une bulle de savon échappée du bain d’un titan, ce globe n’avait pas manqué d’intriguer les joueurs.

Ceux qui avaient joué à Warcraft III étaient en l’espèce les mieux informés, puisqu’ils avaient eux même contribué à la chute de la cité dans la campagne des morts vivants.
Mais comment ceci est-il arrivé ?
Pourquoi une bulle ?

Voici les réponses.

A l’origine de cette histoire, il y a la success story d’Antonidas, qui de fringant et talentueux jeune mage, s’était élevé jusqu’au conseil des Douze et y avait reçu la tâche d’étudier les sorts de protection.
L’excellence de son travail et son espérance de vie en firent sur le tard, mais en firent tout de même, un membre du conseil des Six dont il devint rapidement le plus influent personnage.

Si il échoua comme tous les autres à protéger l’ Œil, il demeura néanmoins pour tous le roi officieux de la cité et le plus grand mage ayant jamais vécu. Il fut par exemple le premier à comprendre que les orcs agissaient sous l’influence de la Légion et le premier à proposer l’élaboration d’un remède contre cette malédiction (projet mort dans l’œuf).

A l’aube de la Troisième Guerre, Antonidas se fit vieux et ne quittait guère plus Dalaran, se consacrant à son rôle de membre du conseil des Six et à l’éducation de sa talentueuse apprentie, Jaina Proudmoore (voire « Jaina Proudmoore »), dont il ambitionnait de faire son successeur.

Mais il y a toujours un imbécile pour gâcher la fête. Il parvint aux oreilles d’Antonidas qu’un dénommé Kel Thuzad s’amusait à faire des expériences nécromantiques pas tout à fait dans la charte du Kirin Tor.
Trouvant cette attitude légèrement abusée, Antonidas montra fermement mais poliment le chemin de la sortie au mage déviant, le priant d’aller faire ses cochonneries ailleurs.
Quelques autres mages suivirent, convaincus à leurs tours de nécromancie.
Sur le coup, le Kirin Tor pensa « bon débarras ». Ce n’était pas anticiper que ces gus là irait continuer leurs activités interlopes ailleurs, sous le patronage de la riche famille Barov, par exemples… Mais ceci est une autre histoire.

Kel Thuzad dans la nature, Antonidas put à nouveau se consacrer aux ordres du jour, aux invocations de Jaina et à la composition des repas du midi.

Jusqu’à ce que le Fléau arrive.

Vous le savez, lorsque celui-ci s’avança en Lordaeron, Kel Thuzad et sa clique furent les premiers à prêter serment d’allégeance.
Quoi de moins étonnant ? On leur offrait la possibilité de vivre de leur passion la nécromancie. Des cadavres partout, des assistants goules et en fin de contrat, la transformation en liche…
A leur place, je ferais pareil. Si j’étais nécromant…

S’il est une chose qui ne vous est plus étrangère, c’est qu’avec le Fléau, vient le Prophète. Notre running gag guest star favori se fendit de sa petite prédiction devant l’archimage, lequel l’écouta d’une oreille d’autant plus distraite qu’avec le grand âge, ce n’était plus tout à fait le théâtre d’Orange question acoustique là dedans.

Antonidas ne leva donc pas non plus le petit doigt lorsque le roi Térénas reçut le même avertissement, se contentant juste de proposer un enquêteur auprès des villages infectés, ce qui mena à l’excursion champêtre la plus lovely du siècle entre Arthas et Jaina, qui avaient fraichement rompus, je tiens à le rappeler, sous le poids du devoir et autre machins franchement agaçants.

Pendant que le prince défonçait de la goule dans le nord, le Kirin Tor suggéra au roi Térénas une quarantaine afin de retarder la progression du mal. Le roi s’y refusa mais Antonidas appliqua pour sa cité cette mesure de prudence dictée par le bon sens et la logique.
Dalaran s’isola donc du Fléau pendant de longues semaines au terme desquelles un invité surprise vint cogner aux portes.

Au tout début de son enquête, Arthas avait en effet croisé la route de Kel Thuzad et lui avait fait cracher ses amygdales comme il se doit avant de filer sur Stratholme pour y glander entre deux packs de trash et d’aller reroll DK en Norfendre.
Un régicide plus tard, le prince, devenu roi et champion du Fléau, commença sérieusement à douter sa santé mentale.
M’est d’avis qu’il aurait tout de même pu s’inquiéter avant…

Ce qui alarmait notre bad boy préféré était cette petite voix dans sa tête lui promettant des tas de pouvoirs et des tonnes de machins magiques qui font « froutch » quand on les secoue.
Au début, Arthas avait répondu à la voix : « C’est bon, on me l’a déjà faite celle-là. C’est moi qui ait looté Froustmourne alors osef. »

Puis la voix insista lourdement jusqu’à ce qu’elle réussisse à faire comprendre à cet abruti qu’elle n’était pas le Roi Liche ayant buggé sur le message de recrutement, mais Kel Thuzad : « Tu sais, le type à qui tu as mis ton marteau dans les dents. »

Arthas étonné, avait fini par sympathiser avec le fantôme, lequel lui expliqua travailler en sous main pour le Roi Liche et vouloir de lui un petit service, trois fois rien, juste une immersion de son cadavre dans le Puits de Soleil pour devenir une liche à mon tour et puis après on ira manger une glace à Dalaran parce que j’ai un super truc à te montrer là bas.

Et Arthas, il aimait bien les glaces. Alors après avoir trempé son nouveau copain dans un Puits avec tout plein d’Elfes très en colère autour, il se retrouva sous les murailles de la cité à se demander quel parfum il allait donc pouvoir choisir.

Je passerai sur les détails de l’attaque de Dalaran, sans grand intérêt sauf si vous jouez Warcraft III pour en venir au fait.
Ce que Kel Thuzad cherchait portait le nom de Livre de Medivh, dont les propriétés lui permettraient à coup sûr d’invoquer le clou du spectacle, le pourquoi du comment de tout ce pataquès, le big boss himself, j’ai nommé Archimonde.

Car toute cette affaire de Fléau n’était destinée qu’à une chose, préparer le terrain pour le retour de la Légion.

Ancien membre du Kirin Tor, Kel Thuzad savait exactement où et comment parvenir au livre, aussi coordonna t’il le massacre des mages et la décapitation du Kirin Tor.
Arthas affronta lui-même Antonidas, et le défit, ce qui est je trouve très décevant, pour un archimage…

Ainsi mourut le plus grand mage de son temps, laissant à la merci du Fléau sa chère cité de Dalaran.
Kel Thuzad put procéder à l’invocation du prince démon et celui-ci n’eut qu’à balayer la ville, comme un château de cartes.

S’en était fini de Dalaran et de la puissance du Kirin Tor.

https://www.youtube.com/watch?v=KcSJNc2YR6k

Mais un mage, çà a la peau dure. Ceux qui parvinrent à s’échapper s’organisèrent hors de la cité et le conseil retrouva un semblant d’ordre sous la férule de Ansirem Runeweaver (sa fille, Catelyn, présente dans le jeu, est devenue pirate), lequel dirigea ce qu’il restait de la magocratie tout le temps que dura la guerre.
Lorsque celle-ci s’acheva et que les combattants rentrèrent enfin chez eux, il légua son autorité à Rhonin, dont la valeur n’était plus à prouver (voire « Les Sœurs Coursevent : Vereesa »).

Celui-ci fut le premier à parler d’une reconstruction de la ville, mais le projet suscita autant d’enthousiasme que de méfiance.
Un tel travail ne pouvait en effet s’accomplir sans l’aide de la magie et la peur de la Légion était malgré la mort d’Archimonde, encore très forte.
Rhonin élabora donc une protection capable de dissimuler les travaux aux yeux de tous et d’atténuer le rayonnement magique en provenance du chantier.
La bulle de Dalaran est ainsi née.

Quelques années plus tard, le Kirin Tor avait presque retrouvé de sa superbe, pouvant s’enorgueillir d’une cité que l’on ne voyait jamais et de membres éparpillés de Theramore à la Montagne d’Alterac, dont la première approche se faisait sous la forme de mecs en robe marchant comme des clodos au milieu des ruines…

Cela dit, l’organisation continuait à déborder d’activités. D’abord, le chantier occupait bien son monde. Ensuite Jaina Proudmoore, je suis désolée, mais c’est la classe.

Après, considérant que tout de même, question prestige, ce n’était pas tout à fait çà, le Kirin Tor choisit de créer des filiales pourpres.
Ainsi lorsque l’on se mit à s’intéresser de près à Karazhan, la secte posa directe une option sur l’exploitation du parc d’attraction pour guildes en manque de loots et fonda l’ Œil Pourpre, histoire de refaire parler d’elle (mais c’était raté parce que tout le monde s’en fichait, du Kirin Tor à cette époque là), et de s’en mettre plein les fouilles.

Période de vache maigre qui vit son terme arrivé par la sortie salvatrice d’un Malygos presque guéri de sa folie et décidé à reprendre ses affaires en main.
Alors qu’il commençait à faire des trous dans les lignes telluriques du Norfendre pour canaliser les énergies vers le Nexus, le Kirin Tor jugea que çà, c’était enfin une vraie menace. Une qui fait peur. Une qui justifie un truc un peu classe. Genre un coup de théâtre tellement énorme que même le lymphatique Cairne Bloodhoof allait faire trois fois le tour de son slip en l’apprenant.

Les mages décidèrent donc de déplacer la ville.

Voilà comment Rhonin et sa clique expédièrent Dalaran dans le ciel de Norfendre, histoire de surveiller de plus près les manigances du dragon nolife (voire « Le Vol Bleu » et « Malygos : Reloaded »), lequel ne tarda pas à répliquer en envoyant ses troupes contre celles du Kirin Tor sur tous les fronts possibles, de la Toundra Boréenne en passant par le Fort Pourpre, en plein cœur de Dalaran.

Si le quotidien du Kirin Tor est aujourd’hui rythmé par cette guerre contre les forces du Vol Bleu, Dalaran est également agitée par ce que l’on peut appeler un mouvement de fond, initié par les demandes incessantes d’entrée dans le conseil des Elfes de Sang, récemment sortis de leur isolement.

Si pour beaucoup de mages leur intégration ne pose aucun problème de fond (ils sont d’excellents invocateurs), pour d’autre en revanche, cela relève du cas de conscience.
Considérant que les Elfes de Sang piquent leur énergie aux autres et se nourrissent des énergies démoniaques, comme en témoignent leurs yeux devenus verts sous l’effet de la corruption, certains les voient comme indignes d’appartenir au Kirin Tor.
Et les Sindoreï ont beau protester ne plus faire usage de la ponction de mana et s’être affranchis des erreurs de Kael Thas et de son « projet plus global » qu’on a toujours pas compris ce que s’était, leur cause reste difficile à défendre.

Ils se sont donc organisés en force politique derrière Aethas Saccage-Soleil, mage de renom et premier membre de la Horde à être officiellement devenu citoyen de Dalaran. Ses suivants et partisans ont adopté son nom pour supporter leur parti, et ainsi présenter de solides candidats aux prochaines élections du conseil des Douze.
Aethas, ancien membre du conseil des Douze, est aujourd’hui l’un des Six, de part son âge et son éminence en tant que mage. Il remplace le siège laissé vacant par le départ de Kael Thas depuis la disparition de celui-ci de l’autre côté de la Porte des Ténèbres.
Néanmoins, sa place au sein du conseil reste contestée.

Au clan Saccage-Soleil s’oppose l’autre nouvelle force de Dalaran, le Condordat d’Argent, fondé par Vereesa Coursevent.
Cette formation politique regroupe principalement les Haut-Elfes demeurés fidèles à l’Alliance et n’ayant pas participé aux errements de leur peuple après la destruction du Puits de Soleil.
Ils s’opposent principalement à l’entrée des Sindoreï au conseil, mais de façon générale, sont hostiles à la présence de la Horde dans le Kirin Tor. On les comprend un peu, étant donné qu’après l’intégration des Elfes de Sang dans le conseil des Douze, les Réprouvés ne seraient pas long à demander des places, les trolls suivant immanquablement.

Pour Vereesa, les raisons de s’opposer à l’intégration des siens sont nombreuses, et en grande partie motivées par l’enlèvement de ses jumeaux, agressés par un cousin rendu maboule à force de manque de magie et bien décider à vider ses neveux de toute leur énergie.

Pour l’instant, rien n’a encore été implémenté dans le jeu concernant ces deux factions. Mis à part les membres visibles dans Dalaran ou la Forêt du Chant de Cristal, rien ne laisse présager de développement possible.
Cela dit, sachant que Vereesa couche avec Rhonin, c’est pas demain la veille que l’on verra des Elfes de Sang au conseil…

Cela remonte à loin maintenant, mais je suis sûre que vous conservez un souvenir ému de ce petit village en ruine à Raz de Néant, au centre duquel se dressait une tour dans laquelle était enfermé l’archimage Varoth, un type assez doué pour projeter son image dans un bâton, mais pas assez pour se débarrasser du robot qui lui bloque la sortie…

Enfin bref.

Parlons plutôt de Kirin Var, le village maudit aux mille spectres.

Au terme de la Deuxième Guerre, si vous vous souvenez bien, les orcs avaient été repoussés par delà la Porte des Ténèbres et l’Alliance, bien décidée à s’en débarrasser pour de bon, avait jeté une partie de ses forces en Draenor.
Le Kirin Tor trouva évidemment le moyen de s’en mêler, c’est vrai quoi, dès fois qu’on trouverait des objets magiques là bas…

Sous la direction de l’archimage Vargoth, un groupe de mage s’en fut donc et s’installa pour quelques temps sur les terres du clan Laughing Skull (le Crâne Rieur, Le Crâne Marrant, le Crâne Sympa, Le Crâne Goguenard… Je n’ai pas trouvé la traduction, désolée…).

Mais un mauvais timing et des gens peu scrupuleux furent les artisans du cataclysme qui nous seulement démonta toute la planète, mais scella pour dix sept ans le Portail des Ténèbres. Les mages survivants durent se résoudre à demeurer dans leur village jusqu’à ce que les choses finissent par s’arranger d’elles même.

Le salut sembla se profiler un beau matin lorsque le prince Kael Thas, un ancien copain de classe de Vargoth, et membre du Kirin Tor lui-même, pointa le bout de son nez. Accompagné de ses Solfuries, il voulait vraisemblablement s’installer à Raz de Néant, ce qui n’aurait pas été pour déplaire à Vargoth si ces derniers ne s’étaient pas montré d’emblée si agressifs.

Kael Thas n’était en effet pas venu de si loin pour boire le thé mais pour pomper tout le mana disponible sur Draenor. Et la présence du Kirin Tor était gênante.

Surclassés en nombre et en talent, les habitants de Kirin Var subirent de plein fouet les violentes attaques des Solfuries qui utilisèrent bientôt l’arme absolue, la bombe de mana, contre le village. Vargoth parvint à échapper à l’explosion, mais au prix d’une retraite dans la Tour Pourpre avec quelque uns de ses plus proches.

Kael Thas, malin comme un singe posa un sort à l’entrée de celle-ci, interdisant à Vargoth de quitter la forteresse.

Loin de moi l’envie de vous développer la vie et l’œuvre de Kael « ce monde brûlera, Aaaaargh ! » Thas, mais puisque nous parlons du Kirin Tor, autant développer un peu ce qui s’y rapporte.

Kael Thas était l’unique héritier du roi Anasterian Sunstrider, roi des Haut-Elfes de Lune d’Argent.
Mais avant tout, Kael était un grand invocateur qui partit très tôt faire ses classes à Dalaran, devenant un éminent membre du Kirin Tor.

Pendant la Seconde puis la Troisième Guerre, Kael Thas cumulait donc les rôles du prince et de membre du conseil des Six, instance suprême du Kirin Tor.

C’est dans les rayonnages de bibliothèques de magie de Dalaran qu’il rencontra la jeune Jaina Proudmoore pour laquelle il se consummait d’amour mais qui n’en avait pas grand-chose à faire de sa personne, lui préférant les livres, les études, et bientôt le prince Arthas.

Ils sont connus comme le loup blanc et sont ou ont été membres du Kirin tor :

Nielas Aran : le père de Medivh, grand mage et grand couillon de son état (voir « Medivh »), cumulait le rôle de conjurateur de la cour de Stormwind, d’acolyte de l’Ordre de Tirisfal, et de membre du Kirin Tor.

Krasus, alias Korialstraz : ce dragon rouge, consort de la reine dragon Alexstrazsa, est depuis longtemps maintenant un des Six. S’étant fait passé pour un Haut-Elfe au commencement de sa carrière, il est maintenant connu pour ce qu’il est réellement.

Modera : pas franchement connue, cette dame mérite d’être citée pour être avec Krasus la seule survivante du conseil des Six qui vécu les évènements de la Seconde Guerre.

Arugal : non, il n’a pas toujours été un mec chafouin vivant avec des loups et attendant patiemment que des tas de niveau 20 et quelques viennent le dessaper. Membre du Kirin Tor, il survécut à la destruction de Dalaran et se réfugia dans la citadelle d’Ombrecroc espérant que son organisation trouverait un moyen de riposter. Mais devant l’invasion du Fléau et l’impuissance des mortels, il se résolut à invoquer la puissance des worgens, lesquels tinrent les mort-vivants à l’écart mais eurent raison de la santé mentale de l’archimage.

First ! (j'ai toujours rêvé de faire ça )

Comme d'habitude, ça roxxe du poney. Merci Erz de nous faire profiter de tes talents.

hier soir apres une bonne soirée je me senti transporté dans les tours pourpre riche d'histoire
Une fois de plus on voit le jeu sous un autre angle

J'ai dl et je joue a warcraft III. Tout ça, à cause d'Erzhe.

Mais c'est affreux ce que tu me dis là ! Tu vas devoir te plonger dans un monde où tu produis des péons qui ne veulent pas travailler, couper plus de bois que Charles Ingalls dans toutes les saisons réunies "La petite maison dans la prairie".... Y'a pas à dire, le RTS... Quelle aventure !